Église Saint Golven – Taupont (56)

Huile sur toile marouflée (300×216)
Pierre GILLES se voit confier en 1947, la réalisation du monument aux morts de la guerre de 1939-1945 dans l’église de Taupont (Morbihan). Il s’agit d’une peinture à l’huile sur toile marouflée sur le mur nord de la nef. Un article de Ouest France d’août 1947, non signé, annonce la fête inaugurale du monument le 10 août 1947 :
« Le superbe tableau dû à l’artiste Pierre GILLES, représente Saint Golven, évêque, patron de la paroisse, donnant la bénédiction suprême à un enfant du pays mourant dans les bras de sa mère pour la défense de sa patrie pendant qu’un de ses camarades surveille l’ennemi.
La générosité des Taupontais a permis d’élever dans l’Eglise un magnifique tableau à la mémoire des vingt enfants de Taupont morts pour la France pendant la guerre 1939-1945. Ce tableau (3m x 2m16) tout imprégné de paix, de douceur, d’espérance et de prière est l’oeuvre de l’artiste bien connu Pierre GILLES qui vient d’obtenir au Salon 47, la mention très appréciée de lauréat des Artistes Français. Il est entouré des noms des Victimes de la Guerre, soldats et marins, prisonniers, déportés, F.F.I., civils massacrés, victimes du bombardement, avec indication du lieu et date de leur mort ».
Chapelle Lamennais – Saint Brieuc (22)


Pierre GILLES réalise en 1956 à la demande des sœurs de la Providence de Saint Brieuc, un décor dans l’église du couvent, dite actuellement « chapelle Lamennais ». Il peint sur toiles marouflées dans les chapelles latérales du choeur, « L’Annonciation » et « La fuite en Égypte ».
Ces peintures murales sont actuellement l’objet d’une délibération sur leur devenir, car la Ville de Saint Brieuc maintenant propriétaire de cette chapelle qui était désaffectée depuis plusieurs années, la destine à un usage incompatible avec ce décor religieux.
Église Saint François Xavier – Saint Malo (35)

Acrylique sur papier marouflé (126×70)
Pierre GILLES réalise une peinture murale pendant l’été 1968 pour la nouvelle église Saint François Xavier à Saint Malo. En 2018, à l’occasion du cinquantenaire de la création de l’église une restauration de la peinture a été effectuée. Le texte qui suit est extrait des mémoires de Pierre GILLES.
« Au cœur de la « croisière » de l’Escabeau, au cœur de la « révolution » de 68, à l’écart du grand chahut de Paris ; à Saint Malo dans la nouvelle église de la Découverte, j’exécutais la commande d’une peinture murale que me fit la commission diocésaine d’Art Sacré.
Cette dernière avait accepté mon projet « Entrée du Christ à la Découverte ». La Découverte est le nom d’un quartier neuf d’HLM commençant à recevoir ses habitants. Le fond de choeur m’offrait une surface de 68m2, en hauteur de 13 mètres. Sur le mur de ciment, j’employai l’acrylique, matériau plus sûr que l’huile, offrant l’aspect de la fresque.
Le Christ, figure imprécise, mais silhouette noble, blanche, le geste bénissant, vient, la population l’accueille. A droite, à gauche des immeubles esquissés, au fond la mer, une caravelle immobilisée à quai. Sur la vaste place du second plan, des personnes éparses tournées elles aussi vers le Christ.

La gamme des tons, plus que des couleurs, se tient dans des jaunes, des saumons-brun et des blancs. Apposé sur le pignon d’un immeuble, à la manière de slogan : « Hosanna, Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » : l’ovation de l’entrée à Jérusalem.
Je pensais au rapprochement des espérances de Jérusalem et de celles du peuple de France qui révolutionne en cet été 68. Idées de libération. Recherches d’un nécessaire, attente d’un « Sauveur ». Pour passer le message, le Christ nourrit les foules. « Ventre affamé n’a pas d’oreilles! »
Il serait indécent d’aller loin dans la comparaison. Les aspirations d’aujourd’hui, si elles dépassent celles du pain et du poisson, c’est pour l’égalité, ou son approche dans le partage des satisfactions de l’esprit et des responsabilités. »